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Forum de Mulhouse

Alexandre Jardin : «La machine à créer du discrédit politique n'a pas été remise en cause»

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Pour l'écrivain et cinéaste, consulter la population ne suffit pas à rétablir sa confiance. Il faut la faire participer.
L'écrivain Alexandre Jardin pose lors de l'enregistrement de l'émission présentée par Michel Field "Au Field de la Nuit" le 17 septembre 2009 à Saint-Denis. AFP PHOTO / PATRICK KOVARIK (AFP)
publié le 20 octobre 2014 à 17h29

Alexandre Jardin sera au Forum de Mulhouse consacré aux nouvelles formes de démocratie et de participation citoyenne les 24 et 25 octobre. Il interviendra lors du débat «Aux actes, citoyens !» vendredi de 15h à 16h30.

Entrée gratuite sur réservation.

Écrivain et cinéaste, Alexandre Jardin est aussi un citoyen militant. Après avoir créé en 1999 l'association Lire et Faire Lire, il a lancé en 2013 Bleu Blanc Zèbre. Ni association, ni think tank ; ses fondateurs préfèrent parler de «do-tank». La structure appelle les citoyens et élus locaux à réaliser des projets concrets d'intérêt général, auxquels elle donne une visibilité.

Votre projet prend sa source dans la perte de confiance des Français envers la classe politique. Quelle est selon vous l’origine de cette désaffection ?

C'est un vieux sentiment qui a épousé la courbe électorale du FN. Il n'est plus possible de régler les problèmes d'un pays avec les vieilles manières de faire de la politique. Les promesses, ça ne fonctionne plus du tout. Aujourd'hui d'ailleurs, le simple fait de faire des promesses discrédite les hommes politiques. Les Zèbres ont été créés un an avant les élections européennes. Et ce qui m'a glacé, c'est qu'au lendemain du scrutin, les partis politiques ont fait le dos rond, il n'y a pas eu de remise en question. La machine à créer du discrédit n'a pas du tout été remise en cause.

La démocratie participative peut-elle être une solution pour contrer cette «machine à discrédit» ?

Il y a un malentendu sur le mot. Quand on entend «démocratie participative» on pense souvent à une consultation de la population. Or, il faut une participation dans l’action, et pas seulement une con