Daniel Cohn-Bendit sera au Forum de Mulhouse des 24 et 25 octobre prochains. Il participera au débat «La politique, une affaire de jeunes», vendredi de 17h à 18h30.
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Les jeunes se reconnaissent de moins en moins dans la politique. L’expression la plus récente de cette prise de distance avec les institutions et les partis politiques est leur abstention aux élections municipales, scrutin pourtant traditionnellement plus mobilisateur. L’ex-député européen et figure historique de la jeunesse contestatrice revient sur le désintérêt de la jeunesse pour le système de mobilisation politique traditionnel.
Lors des dernières élections municipales, 55% des 18-25 ans ne sont pas allés voter alors que la moyenne nationale d’abstention était seulement de 36%. Comment expliquez-vous ce désintérêt croissant des jeunes pour la politique ?
C’est un phénomène récurrent, en France mais aussi en Europe. Les jeunes se sentent moins, ou plus du tout, concernés par la politique traditionnelle. Or, les «municipales», comme les autres élections, sont justement de la politique traditionnelle. Ce n’est pas un problème d’offre, car de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par le centre, il y a une offre très diversifiée. Mais je pense que ce phénomène va avec leur vision de la vie, où la politique, telle qu’elle existe normalement, ne trouve pas sa place, où l’engagement par le bulletin ne leur paraît pas nécessaire.
Il faut cependant faire attention. Je ne crois pas que les jeunes soient désintéressés des débats publiques, c'est le spectacle de la politique institutionnelle qui ne les intéresse pas. Ça ne veut pas dire