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TRIBUNE

Le consentement à l’impôt ébranlé

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Davantage encore que les hausses, c’est le sentiment d’injustice et d’inutilité qui mine le consentement à l’impôt
JACQUES LE CACHEUX, ECONOMISTE, PARIS, LE 3 FEVRIER 2014. (DIDIER GOUPY)
par Jacques LE CACHEUX, Professeur d'économie, ancien directeur de département à l'OFCE
publié le 22 octobre 2014 à 19h14

Jacques Le Cacheux sera au Forum de Mulhouse consacré aux nouvelles formes de démocratie et de participation citoyenne vendredi et samedi. Il interviendra lors du débat «Vive l’impôt ! Leçon d’économie» samedi de 14h30 à 16h.

Entrée gratuite. Réservez dès maintenant votre place.

Annonces en fanfare, suivies de reculades penaudes, promesses de baisse d’impôts, bientôt démenties par les chiffres de l’avis d’imposition. Depuis le début du quinquennat, les revirements en matière de politique fiscale ont été si nombreux qu’on peine à les recenser. Le discours du Bourget proclamait la réhabilitation de l’impôt citoyen, le redressement des finances publiques dans la justice fiscale, la mise en œuvre d’une véritable réforme fiscale. Et depuis, rien, si ce n’est du pilotage à vue et des demi-mesures sans cohérence, vite contrecarrées par d’autres.

Les Français sont-ils devenus allergiques à l’impôt ? Certes les prélèvements obligatoires n’ont jamais été populaires, pas plus ici qu’ailleurs. Certes la France affiche l’un des taux de prélèvements les plus élevés du monde, et la ponction fiscale s’est beaucoup accrue depuis trois ans. Mais davantage encore que les hausses, c’est le sentiment d’injustice et d’inutilité qui a, semble-t-il, miné le consentement à l’impôt, pourtant au fondement de la démocratie représentative. Sentiment d’injustice alimenté par les révélations sur les évasions et tricheries, jusque et y compris parmi ceu