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Ma cité va croquer

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Les «urbains» de demain seront donc piétons, écolos, partageurs, connectés et jardiniers. Rien que ça !
(Stephane Harter /Agence VU)
publié le 25 octobre 2014 à 18h01

En 2030, les habitants des villes représenteront les trois quarts de la population mondiale. Les ensembles urbains sont donc promis à s’étendre et à gagner en complexité, s’apprêtant à accueillir des centaines de milliers de résidants supplémentaires. On imagine l’avenir, et les images défilent immédiatement, démesurées, brutales. Le regard prospectif se brouille face à un fouillis technologique et lumineux.

Le futur ne sera sans doute pas aussi sombre : le désir général semble celui d'une ville à taille humaine, agréable à vivre et facile à traverser. Et les citoyens se mobilisent pour cela. «De plus en plus de gens souhaitent faire les choses eux-mêmes, observe Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement et président du parti Cap21. Des pratiques collaboratives se développent, comme le covoiturage, qui concerne 8% de la population. Ce n'est pas négligeable !»

Laboratoire. La résistance à l'urbanisation massive s'organise. De nouvelles catégories d'activistes urbains apparaissent : les «champions du local» (grassroots champions). Sans attendre l'intervention des pouvoirs publics, ils inventent, réparent, construisent. «Ce sont souvent des familles, jeunes et très investies dans la vie du quartier», note Thierry Marcou, directeur de programme à la Fondation Internet nouvelle génération (Fing). Lui voit la ville comme «un laboratoire des usages numériques». Grâce à Internet, on partage facilement sa voiture,