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forum de mulhouse

La confiance règne !

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La réponse à la défiance des citoyens envers les politiques sera donc éthique, constitutionnelle, psychologique, communautaire et volontariste...
(Stéphane Harter / Agence Vu)
publié le 26 octobre 2014 à 13h43

Le débat final du Forum de Mulhouse nous entraîne dans le cœur du réacteur. Entre les citoyens et la classe politique, ce n'est plus un fossé mais un gouffre qui sépare les uns et les autres. La défiance dure, explosive, nimbée de pessimisme. Réunis pour en discuter, une ancienne députée européenne, un politologue, un penseur/entrepreneur optimiste et un Anglais, Neil Jameson, dont l'accent chamallow change Mulhouse en «mou-louz». Mignon. Chacun des intervenants est venu avec son analyse de la situation, mais aussi des solutions : réforme du mode de scrutin, «open think tank», indicateurs de bien-être… Voici quatre regards singuliers sur la crise de confiance actuelle.

Sandrine Bélier, en avril 2013.
Sandrine Bélier, ex-députée européenne EELV

«La perte de confiance est due à un changement des représentations politiques, à cause d'une peopolisation et d'une paupérisation du débat. Le personnel politique a perdu les valeurs de l'honneur et de la parole donnée. Les promesses ne sont pas tenues. Cette tendance marque notre société entière qui s'individualise, reléguant l'intérêt commun au second plan. La notion de dignité est aussi une valeur qui a été oubliée. J'en veux pour preuve la sortie de nombreux livres, comme celui de Valérie Trierweiler. […] Il y a de réels problèmes de représentations citoyennes en France. Une nouvelle CSP est née : le permanent politique. La solution passera par un retour du sens de la responsabilité, de l'éthique. Il faut aussi favoriser la création d'un "ope