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TRIBUNE

L’entrepreneur (social) du XXIe siècle

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Faire la démonstration de son impact sur la société : un chemin que devra emprunter l’entrepreneur du XXIe siècle, qu’il soit social ou pas
Nicolas Hazard, PDG du Comptoir de l'Innovation (Aude de CAZENOVE/REA)
par Nicolas Hazard, (président du «Comptoir de l'Innovation»)
publié le 30 octobre 2014 à 12h13

Nicolas Hazard sera présent à la Semaine de l’entrepreneuriat social, du 3 au 7 novembre. Il participera au débat «Portrait-robot de l’entrepreneur du XXIe siècle», vendredi de 19h à 20h30.

L’entrepreneur social est un entrepreneur comme un autre. Tout du moins, comme celui décrit il y a près d’un siècle par Joseph Schumpeter ! Le théoricien de la «destruction créatrice» a en effet identifié les trois facteurs de l’envie d’entreprendre, ce qu’il appelle «la joie de créer une forme économique nouvelle, la volonté du vainqueur et le rêve et l’envie de fonder un royaume». En d’autres termes, on crée une entreprise par goût du défi, par volonté d’indépendance et pour prendre du plaisir à innover. L’appât du gain et la maximisation du profit ne sont donc pas le but ultime, comme on pourrait nous le faire croire aujourd’hui.

Innovation. Un entrepreneur social est donc un vrai entrepreneur, au sens schumpétérien. L'innovation est au cœur de son processus créatif. Mais une innovation d'ordre social, une innovation qui a du sens. Il utilise ce formidable outil qu'est l'entreprise, pour trouver des solutions concrètes aux grands enjeux sociaux, à l'heure où les inégalités se creusent, où la tempête sociale gronde.

Qu’il s’agisse de sociétés technologiques qui développent des produits pour faciliter l’accessibilité des personnes handicapées, d’associations de recyclage de déchets employant des personnes très éloignées de l’emploi, ou de coopératives qui produisent des pro