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Jean-Paul Delevoye : «L’ESS émerge aujourd'hui par défaut de politique publique, pas de service public»

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Événementsdossier
Questions-réponses avec les participants à la Semaine de l'entrepreneuriat social.
publié le 4 novembre 2014 à 19h05

Pouvez-vous donner 3 mots pour définir l’économie sociale et solidaire ?

Le «capital» au service de l'«homme» et de l' «environnement»

ESS, entrepreneuriat social, économie positive, social business. Dans quelle expression vous retrouvez-vous le plus ?

L’ESS me convient, car notre problème aujourd’hui c’est d’arriver à consolider la performance économique et sociale. Dans un premier temps, l’économie s’est déconnectée des territoires, et dans un deuxième temps, la finance s’est déconnectée de l’économie. Et donc, l’économie est devenue un conflit d’intérêts entre une rémunération capitalistique, qui se fait quelques fois au détriment d’une dévaluation sociale ou environnementale et qui apparaît comme un frein au développement.

Selon vous, une économie qui met au même plan le profit et l’utilité sociale est-elle viable ?

Je crois qu’il faut inverser la problématique et plutôt parler de la viabilité du système actuel. Or aucune société ne peut construire de façon durable son développement économique sur la dégradation humaine et environnementale.

L’arrivée dans l’ESS de certaines entreprises issues de l’économie traditionnelle, comme les banques, est-elle, selon vous, bénéfique au développement de cette jeune économie ?

Tout ce qui va dans le sens du développement de l’ESS est intéressant, à condition de maîtriser les forces et de les réguler. Ce qui pose problème aujourd’hui, ce n’est pas le capitalisme, ma