Il participera au débat «J'épargne, je m'engage !», mercredi de 19h à 20h30.
Pouvez-vous donner 3 mots pour définir l’économie sociale et solidaire ?
Je dirais «gentille», «politique» et «sociabilisante»
ESS, entrepreneuriat social, social business, économie positive, etc. Dans lequel de ces termes vous retrouvez-vous ?
Tant qu’il n’y a pas de Mao Zedong de l’économie solidaire et sociale, on risque de fluctuer sur le nom encore longtemps. J’aime bien l’expression d’une économie «gentille», car, par la douceur, on obtient des fruits sociaux, politiques, moraux et humains.
Selon vous, une économie qui met au même plan le profit et l’utilité sociale est-elle viable ?
La question est plutôt : «Est-ce une réforme du capitalisme ou bien est-ce du marxisme masqué ?». Et je pense que c’est ni l’un, ni l’autre. C’est un nouveau paradigme qui apparaît, et qui montre qu’on peut régénérer la société, sans être allergique à l’économie.
L’ESS ne compense-t-elle pas les carences du service public?
On est venu à bout de l’Etat démocratique d’assistance du plus faible. Les gens tirent leur dignité dans leur capacité à avoir un métier. Il faut trouver d’autres moyens que les revenus sociaux pour les faire participer à la vie sociale.
Selon vous, existe-t-il un pays leader dans l’ESS ?
Le Bangladesh, grâce à l’action de Muhammad Yunus (créateur de la première société de microcrédit et prix Nobel de la paix 2006).