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Le Grand Paris, une question de taille

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Événementsdossier
Contrairement au postulat d’une productivité liée à la taille, l’étalement urbain développe une économie décroissante, voire négative.
par Bruno MARZLOFF, (sociologue, directeur du groupe Chronos)
publié le 25 novembre 2014 à 11h13

Bruno Marzloff, sociologue et directeur du groupe Chronos, auteur de

, sera au Forum «A nous le Grand Paris !» samedi 29 novembre prochain. Il participera au débat «Un métro nommé futur», de 16h à 17h30.

Entrée gratuite sur réservation.

«Nous sommes une espèce urbaine, désormais», affirme David Simon, explorateur des villes dans des séries comme TheWire. Cette espèce dérive à un rythme inflationniste, au nom de la performance et de la productivité. De Lagos à Sao Paulo, la mégapole devient le destin de l'urbain. La nommer métropole n'y change rien. Le «toujours plus» prévaut, qu'on ne sait domestiquer. L'extension territoriale conjuguée a une urbanisation dilatée appelle son lot de réseaux (eau, énergie, déchets,…). Leurs coûts et les difficultés se corrèlent à la taille de l'agglomération. Les problèmes relatifs aux réseaux de transports y sont les plus spectaculaires. Rappels pour l'Ile-de-France ! Les commuters de la seconde couronne francilienne subissent une durée moyenne quotidienne de transport de 2h 20, le taux d'occupation du Transilien flirte avec les 200% lors des pointes, et la Région encaisse des congestions sur ses axes routiers depuis des décennies. On poursuit pourtant.

Symptôme ou cause. Les congestions et l'incapacité du système à absorber les surcroîts