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Yves Lion : «Le débat sur la gouvernance du Grand Paris a éclipsé celui sur l’aménagement du territoire»

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Questions-réponses avec les participants au forum «A nous le Grand Paris !»
(Pascal Taburet )
publié le 28 novembre 2014 à 17h53

Le Grand Paris en deux mots, ça donnerait quoi ?

«Mythe» et «réalité». «Mythe» parce qu’on parle de ce Grand Paris depuis très longtemps sans véritables résultats. «Réalité» parce que la vie politique s’organise un peu autour de cette idée, mais à pas feutrés. En 2009, on a par exemple cru que ce projet pouvait susciter un certain enthousiasme. 230 mille visiteurs à l’exposition d’urbanisme «Le Grand Pari(s)» au palais de Chaillot : ce doit être le record du monde pour ce genre de manifestation. Mais depuis…

Le Grand Paris doit-il s’étendre, à terme, au-delà des frontières prévues ?

Il ne faudrait pas qu’il y ait de limite. Ce sont les politiques, parfois les citoyens, qui s’acharnent à en trouver. Le périmètre choisi est un arrangement politique entre amis. Il représente tout de même les «grandes lignes» du Grand Paris, mais ne peut s’arrêter là. On ne peut par exemple pas penser le Grand paris sans prendre en compte la Seine-et-Marne qui est une réserve agricole considérable, avec des ressources variées. Le Grand Paris est un continuum.

Qu’est ce qui fait l’identité du Grand Paris ?

On ne se pose pas assez cette question. Même si les habitants de province considèrent que les 11 millions d’habitants du Grand Paris sont des «parisiens», comme on évoque à plus juste titre les «Bordelais» ou les «Marseillais», il y a une multitude d’identités différentes, et c’est peut-être cela qui fait l’identité des habitants du Grand Paris. Mai