Les chiffres donnent le tournis : 205 kilomètres de lignes automatiques, 69 nouvelles gares, 2 millions de voyageurs par jour… Le Grand Paris Express est non seulement un énorme chantier, mais également l'atout séduction de tout le projet. En effet, les Franciliens attendent une révolution de leurs transports en commun. Ils rêvent à des temps de voyage réduits, des trajets plus agréables, le désenclavement des villes de banlieue… «Un changement radical», promet Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP). Au Forum Libération, sociologue, architecte, politique et urbaniste étaient réunis le temps d'un débat pour analyser ce bouleversement à venir.
«Une culture du tunnel»
Alors, à quoi va ressembler le nouveau métro tant attendu ? Ce sera d'abord un réseau de transport souterrain. «Un métro aérien aurait été un massacre du point de vue de l'urbanisme», lâche Jacques J.P. Martin, le maire de Nogent-sur-Marne. Dans la salle, un habitant des Yvelines insiste : «Le métro souterrain est un choix onéreux et qui prendra du temps… J'ai l'impression qu'on a voulu reporter le plan sur les générations futures». Jean-Marc Offner, ingénieur-urbaniste et politologue, prend également la défense de l'aérien, regrettant qu'en France domine «une culture du tunnel». Mais le débat a déjà eu lieu. A part deux viaducs aériens, le Grand Paris Express passera sous le goudron francilien.
Beaucoup de nouvelles gares vont devoir êtr