Il y a quelques années, au moment de l’élaboration du nouveau réseau de transports Grand Paris Express, des études avaient montré que le projet d’infrastructure générerait 200.000 logements neufs autour des 200 kilomètres de son tracé et de ses 72 gares. Le Grand Paris incarnait une grande promesse, en offrant des solutions pour accroître la mobilité des habitants, en créant les logements dont l’Ile-de-France manque cruellement, en rapprochant lieux de vie et de travail et en accroissant l’attractivité économique du territoire.
Chaînon manquant. Petit à petit, cette dimension était passée au second plan, au profit de la construction institutionnelle de la future métropole du Grand Paris et de celle du métro lui-même, si complexes l'une et l'autre. C'était sans doute inévitable. Avec le Conseil interministériel du 13 octobre sur le Grand Paris est revenu le chaînon manquant, celui de l'aménagement urbain du territoire, du développement économique et du logement. Réjouissons-nous.
Les derniers chiffres de la construction nous rappellent à la réalité : nous construisons peu en France, et trop peu en Ile-de-France où nous atteignons à peine la moitié de l’objectif partagé de 70 000 logements neufs par an indispensable pour enrayer la crise du logement. Les raisons sont multiples, et sans cesse rappelées : un mécanisme grippé de l’offre foncière, le poids des normes et des procédures, et les difficultés (parfois les réticences) des élus à produire de nouveaux logem