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Logement : La métropole ne réglera pas tout

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Événementsdossier
70 mille logements avec la métropole du Grand Paris... tout le monde n'y croit pas. Retour sur le débat «Toit, toit, mon toit».
(Julien Pebrel / M.Y.O.P.)
publié le 29 novembre 2014 à 22h52

C'est un «non» fracassant. Sans appel. Pour Abraham Johnson, la métropole du Grand Paris n'aidera pas à résoudre la crise du logement en Ile-De-France. Pendant un instant l'ensemble du public, tout comme les débatteurs, reste suspendu à ses lèvres. Pourtant, depuis le début de la discussion, les cinq participants, très techniques, argumentaient à grand renfort de chiffres, d'exemples ou d'études pour étayer leurs propos. Dans un style plus direct, Abraham Johnson fait passer son message.

Le président du groupement HLM Valophis Habitat et adjoint au maire (PS) de Créteil enchaîne. «La métropole pose cette question : qui doit attribuer le droit de construire ? On renvoie au Maire ou à un niveau plus élevé. Mais dans un cas comme dans l'autre ça ne réglera pas le problème du logement.»

La faute aux élections municipales

Selon le responsable, la direction de la métropole «va être remportée, en termes de gouvernance, par la droite» par «des maires qui se sont prononcés contre le logement». La faute aux élections municipales, qui ont propulsé de nouveaux édiles estampillés UMP aux commandes d'arrondissements de Paris et de communes de la petite couronne, il y a moins d'un an. Une nouvelle donne qui change le rapport de force au sein de Paris Métropole, au détriment de la gauche.

Selon lui, la prise de pouvoir imminente de ces maires, qu'il redoute, «n'augure rien de bon» en matière de logement. Raison pour laquelle, cette prérogative devrait revenir à l'Etat et non pas à la