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TRIBUNE

Le temps des métropoles et le cas de la France

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Événementsdossier
Les métropoles de taille intermédiaire s’imposent aujourd’hui comme l’échelle territoriale la plus dynamique et inventive
par Jean Haëntjens, (économiste et urbaniste)
publié le 11 décembre 2014 à 12h39

Jean Haëntjens, économiste et urbaniste, auteur de «

», sera présent à Rouen mardi 16 décembre pour le Forum «La France des métropoles».

Il participera au débat «La croissance au rendez-vous ?», de 11h30 à 12h30. Entrée gratuite sur réservation.

Les réformes territoriales en cours, dont la «Loi de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles» (MOPAM), participent d’un mouvement de montée en puissance des collectivités urbaines qui est quasi général en Europe (Danemark, Suède, Pays Bas, Finlande…). Ce «fait métropolitain» est porté par deux défis que l’on peut considérer comme durables.

Le premier est d'ordre économique. Le rôle des métropoles est de prendre part (ou de résister) à une logique de polarisation spontanée des richesses, des compétences et des décisions qui est une conséquence directe de la mondialisation. Selon Mac Kinsey, 60% de la croissance mondiale serait ainsi polarisé par six cents agglomérations.

La taille ne suffit cependant pas à garantir un avantage métropolitain. De nombreuses villes ont montré qu’il pouvait se construire en développant méthodiquement des compétences spécifiques, une attractivité résidentielle, une forte créativité culturelle, une image environnementale et une valorisation intelligente des ressources locales.

Le second défi est d'ordre écologique et sociétal. Les États découvrent qu'ils ont besoin de pouvoir s'appuyer sur des r