Retour sur le troisième débat du Forum de Rouen
Balloté entre deux eaux, Rouen a une identité particulière : son port n’est pas en bord de mer, pourtant il est à la fois fluvial et maritime. Si l’eau de l’estuaire n’est pas salée, la ville subit les effets de la marée, et son port accueille ces imposants navires maritimes, ces mêmes bateaux de mer qui ont fait sa fortune.
Paris-Rouen-Le Havre… Dans la tempête de la mondialisation, cette situation n'a rien d'un détail. Avoir un port est même devenu primordial. «80 % du trafic mondial passe par la mer. Shanghai, Anvers, Londres… Toutes les grandes métropoles ont un rapport avec la mer», souligne Antoine Grumbach, architecte urbaniste à l'origine du projet Seine Métropole, qui propose de porter le grand Paris jusqu'au Havre. Mieux vaut donc surfer sur la vague. D'ailleurs le concept n'est pas nouveau. Déjà Napoléon Bonaparte disait, «Paris Rouen Le Havre, une seule ville dont la Seine est la grande rue». Le fleuve est un facteur d'identité et l'idée d'articuler le grand Paris autour de son port Haropa - regroupement des ports du Havre, de Rouen et de Paris effectué en 2012 - avance dans les têtes.
À lire aussi : L'interview d'Antoine Grumbach
Répartition des activités. Rouen-sur-mer, le vent du large, et celui de la mondialisa