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Libération

Dans le grand chamboule-tout territorial

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Avec l'avènement des métropoles, le rural devient l’espace de l’urbain généralisé
Rouen, le 16 decembre 2014. Forum Libération. Débat 5 : Olivier Mongin, Michel Lussault, Laurent Joffrin, Herve le Bras (Albert FACELLY)
publié le 17 décembre 2014 à 16h54

C'est vrai qu'à écouter les participants aux débats sur le réveil des villes, la situation ressemble à un grand «chamboule-tout».

En schématisant un peu, quitte à virer dans la science fiction, on peut dire que la campagne n’existe plus. Le rural est devenu l’espace de l’urbain généralisé. Les villes moyennes sont sur la sellette. Des villes autrefois isolées et singulières, comme Rouen ou Le Havre, se sont urbanisées.

Sans être réac’, avant les choses semblaient plus simples. Dans cette bonne vieille organisation républicaine, le territoire se vivait à trois niveaux : la commune, le département, la nation. Aujourd’hui, le schéma est caduc et il faut bien relever les défis.

Répartition sociale. Car dans ce nouveau paysage, le visage de la société s'est lui aussi modifié. Les jeunes, entre 20 et 30 ans, se concentrent dans les villes. Une répartition par âge mais également sociale qu'illustre Hervé le Bras, pour tirer la sonnette d'alarme: «On a l'anneau des seigneurs, avec des lieux comme Neuilly ou Mont-Saint-Aignan réunissant des populations riches. Plus loin du centre, il y a les cadres moyens. En s'éloignant encore, les employés. Enfin dans des zones plus rurales, les ouvriers.» Des villes pour les riches et des campagnes pour les pauvres, la situation est un peu caricaturée. «On trouve une France déclassée partout, y compris dans le centre de Paris, et parfois des zones éloignées se dynamisent grâce au tourisme, ou aux résidences seco