«Sans éthique ni simplicité d’utilisation, les objets connectés resteront des jouets pour geeks»

Il s’agit d’une solution numérique reliant les objets connectés entre eux. Physiquement, elle est localisée chez nous dans nos centres de calculs. Mais elle prend chez l’utilisateur la forme d’une application pour smartphone. L’idée est de permettre aux gens d’utiliser de manière simple et rapide, à partir d’une interface unique, des objets intelligents de marques différentes, fonctionnant à partir de normes différentes, avec des réseaux, protocoles et systèmes d’exploitation différents. Grâce au Hub, il vous est ainsi possible de baisser vos rideaux électriques, allumer les lampes de votre salon et augmenter le chauffage, en quelques clics à partir de votre téléphone. Mais aussi de faire interagir ces objets entre eux : vous pouvez par exemple programmer vos lampes pour qu’elles s’allument lorsque votre téléphone est géolocalisé à quelques mètres de chez vous.

Ces entreprises sont certes très performantes sur le design et l’expérience utilisateur de leurs produits, mais elles le sont beaucoup moins sur l’aspect éthique. Personne ne sait ce qu’il advient de ses données lorsqu’elles sont confiées à ces géants. Or l’internet des objets génère des quantités d’information jamais vues jusqu’à présent, dans des domaines aussi intimes que vos habitudes alimentaires, votre santé ou le nombre de personnes présentes chez vous. C’est très intrusif ! Les gens s’en rendent de plus en plus compte. Et cela freine l’expansion de l’Internet des objets, et l’exploitation de ses pleines potentialités. Avec notre Hub, nous souhaitons redonner à l’utilisateur le pouvoir sur ses données. Cette éthique, tout comme la facilité d’utilisation, est au cœur de notre philosophie. Sans cela, les objets connectés resteront des jouets pour geeks.

L’utilisateur décide depuis son smartphone quelles données il souhaite communiquer et à qui. Et quelles informations il tient à garder secrètes. Une personne âgée équipée d’un bracelet détecteur de mouvements peut ainsi décider d’envoyer une alerte à sa famille qu’en cas de comportement anormal, et non l’ensemble de ses allers et venues quotidiens.

Plus vous livrez des informations, plus les entreprises peuvent affiner leur service. C’est du donnant-donnant en quelque sorte. Pour l’utilisateur, c’est surtout une manière de valoriser des informations, souvent exploitées gratuitement aujourd’hui. La garantie de La Poste c’est qu’à tout moment c’est l’utilisateur qui décide.

Habitat, santé, sécurité, … progressivement, les objets connectés envahissent notre quotidien et créent de nouveaux usages et de nouveaux services. Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas d’opposition entre le physique et le digital. L’Internet des objets rematérialise la relation digitale. Le numérique, et particulièrement l’Internet des objets, peut être un moyen de (re)créer du lien social, à partir du moment où un acteur comme La Poste, à la fois tiers de confiance et acteur de proximité, assure cette convergence entre services numériques et services humains. Les Français -entreprises comme particuliers- nous confient depuis plus de cinq siècles leur courrier, avec l’assurance qu’il ne sera ni ouvert, ni perdu. L’application de ce principe de «tiers de confiance» au numérique, nous est apparue évidente dans le contexte de multiplication des objets connectés et de l’accroissement de la quantité de données générées par eux chaque jour. Par ailleurs, l’enjeu qui se dessine c’est le passage d’un Internet des objets à un Internet des services. Là aussi, La Poste apporte une réponse puisque le Hub permet de combiner entre eux des objets connectés et des services humains de proximité, grâce aux facteurs désormais équipés de smartphones. Avec le Hub numérique, La Poste apporte une réponse concrète aux attentes des utilisateurs des objets connectés : simplifier leur quotidien, leur faire gagner du temps et leur redonner le contrôle sur leur vie numérique et sur leurs données.