«Demain le travail dépendra de sa capacité à apprendre et à se réinventer. Le numérique modifie la perspective. Déjà des individus créent des activités nouvelles à partir de ce qu’ils trouvent sur le Web. Ces changements se produisent souvent dans des tiers lieux de type «Fablab» où les gens travaillent sur des projets communs. Il y a de nouvelles manières de produire des connaissances qui ne passent pas par l’obtention de diplôme même si dans le milieu du travail, aujourd’hui, le diplôme est encore le principal moyen de reconnaissance. Certaines entreprises comme Google sont toutefois en train de changer la donne : elles embauchent des candidats qui ont suivi un Mooc [formation en ligne ouverte, ndlr], sont présents sur des plateformes collaboratives, la qualité de leurs interventions étant un moyen de se faire repérer.
Demain, on pourrait imaginer une Google Map de la connaissance. Chacun pourra voir où il en est et le chemin à accomplir pour atteindre le job qu’il envisage.
La ministre de l’Education nationale m’a d’ailleurs confié une mission pour réfléchir aux innovations à introduire dans l’enseignement. Je travaille aussi avec le ministère du Travail et de grandes entreprises intéressées par ces questions. Le rapport que je rendrai à la fin du mois de mars est le début de cette nouvelle dynamique.
Tout le monde peut contribuer à cette réflexion sur le site Apprendredemain.fr.»