Olivier Le Pennetier participera à la soirée de débats «Quoi de neuf docteure?» organisée au siège de Libération, inscrivez-vous.
En septembre, l’intersyndicat national des internes (Isni) a lancé la première enquête nationale sur le sexisme dans les études médicales. Comme la dépression et le burn out, le sexisme sévit sur les bancs des facultés de médecine. Osons enfin parler de ces situations tristement communes que subissent les étudiants et étudiantes tout au long de leur cursus universitaire.
Par cette étude, nous souhaitons faire un état des lieux du sexisme ordinaire, c’est-à-dire repérer les actes, les omissions, les dérives et proposer ensuite des pistes d’amélioration. Il s’agit de briser l’omerta. C’est à cette condition que nous pourrons progresser vers plus d’égalité et de bien-être dans le parcours des étudiants en médecine, puis dans l’exercice de leur profession. Nous dénonçons toute forme de harcèlement et de discrimination, en particulier celles qui sont liées au genre. Remarques dégradantes, questions déplacées et chantages à caractère sexuel doivent être combattus. Cette étude doit faire la lumière sur un malaise que nombre d’entre nous ressentons, et y mettre un terme. L’humour carabin ne peut tout excuser.
Par ailleurs, la profession se féminise mais la question de la représentation sociale des femmes médecins n’est jamais abordée. Etre médecin c’est endosser une position particulière dans la société, une position que nous apprenons à tenir, à l’hôpital comme dans les cabinets en ville. Les représentations doivent évoluer. Bien trop souvent, l’infirmier est pris pour le médecin quand celui-ci est une femme, et le médecin pour l’infirmière, et ce malgré des présentations claires. C’est là un défi que doit relever la jeune génération médicale.