Chercheur à l’Ecole normale supérieure, Grégory Chatonsky compte parmi les artistes contemporains qui ont émergé avec l’apparition du Web dans les années 90. La technologie constitue pour lui une source de réflexion importante, en lien avec l’imagination artificielle, thème d’un séminaire qu’il anime à l’ENS.
S’intéressant aux relations entre l’être humain et la machine, l’artiste franco-canadien met en forme les dialogues paradoxaux des réseaux et active l’inspiration digitale des algorithmes. A l’heure où l’on évoque l’apparition de logiciels susceptibles d’agir par eux-mêmes, Grégory Chatonsky converse avec les émotions de la machine, créant des œuvres décalées, fusionnant des dimensions numériques et existentielles. La mise en scène des flux engendre une construction de nouvelles fictions : créations en ligne, installations, performances, sculptures… Un croisement entre hyperréalisme et multimédia au rythme de recherches programmées qui fragmentent le regard et dessinent les contours d’un nouvel imaginaire. Un imaginaire expérimental dont l’inventeur serait la «machine artiste» et où les rivalités entre technique et être humain s’effaceraient au gré de l’expression artistique.
[ http://chatonsky.net/core-fab/ et http://chatonsky.net/nln/ ]