Longtemps, en matière d’égalité hommes-femmes, les dirigeants de la droite avaient pour seul bilan… d’être les champions des amendes pour entorse à la parité! En politique comme ailleurs, l’égalité des sexes doit pourtant devenir non pas une exigence, mais une évidence. Une évidence, parce que ce défi de société est capital, mais aussi parce que, tant que ce combat-là ne sera pas réglé, les autres égalités au sein de la société ne pourront s’imposer. Egalité ne veut pas dire uniformité! L’intérêt de l’égalité est précisément d’admettre et de respecter les différences. D’abord, parce que les hommes et femmes politiques sont, avant d’être des politiques, des hommes et des femmes avec leurs bagages naturels et héritages culturels. Surtout, parce que cette diversité ne justifie en rien l’inégalité que beaucoup croient encore possible de lui associer.
Les femmes ont mené des combats et conquis leurs droits. C’est aux hommes, désormais, de prendre le relais. Non par sentiment de culpabilité, mais par esprit de responsabilité. Je crois que c’est à nous, les hommes, de dé-sexuer le pouvoir, de lui ôter ses oripeaux machistes pour n’en faire qu’un seul corps. J’ai souvent pensé que le véritable progrès interviendrait le jour où le ministre des droits des femmes serait… un homme (et que ce ne serait pas conçu comme un coup de com’)!
L’égalité des droits est une étape en passe d’être franchie. L’enjeu désormais est de passer de la parité des places au partage des pouvoirs. De l’égalité dans les textes à l’invariabilité des esprits. C’est à cette révolution tranquille mais nécessaire que j’appelle la nouvelle génération de la droite républicaine.