Des hôpitaux embolisés, des médecins submergés, contraints d'abandonner dans les couloirs des malades rongés par le coronavirus et, pour finir, l'Italie entière brutalement placée quarantaine. De quoi relancer les interrogations sur ce qui attend vraiment la France quand la vague épidémique déferlera. Mardi, le bilan était de 1 784 personnes infectées dans l'Hexagone (372 de plus en 24 heures) et de 33 morts. De l'autre côté des Alpes, le bilan est bien plus lourd : 10 149 cas et 631 décès. Au choc des images italiennes, l'exécutif français répond par la mesure. En visite mardi au centre d'appel du Samu de l'hôpital Necker-Enfants malades, Emmanuel Macron s'est gardé de toute déclaration va-t-en guerre, préférant insister sur la «lucidité» avec laquelle les autorités abordent une crise qui n'en est qu'au «tout début».
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En coulisse, on s'emploie cependant activement à séparer l'ivraie italienne du bon grain français. «L'Italie connaît une plus forte contagiosité, sa population est plus âgée et son système de santé beaucoup plus faible, estime une ministre. Et puis ils ont fait des erreurs dans la façon de gérer la crise.» D'abord en ne débusquant pas assez vite les porteurs du virus. Alors qu'un premier cas de contamination avait été signalé dè