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Mondialisation: vers l’éruption de la fin?

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Fondés sur une croissance perpétuelle, le capitalisme et la mondialisation ne sont plus viables sous leur forme actuelle. Mais sauront-t-ils se réformer? Une analyse issue de notre hors-série Demain la Terre.
(Pexel photo)
publié le 24 juin 2020 à 9h07

Les images du satellite de la Nasa se passent de commentaires tant est saisissant le contraste entre une première série de clichés et une autre. La première, barrée de la mention «avant», prise à plusieurs centaines de kilomètres de la terre entre le 1er et le 20 janvier, montre l’est de la Chine recouvert d’une épaisse couche de dioxyde d’azote. Un mois plus tard, la seconde série prise au-dessus de la même zone est vierge de toutes émissions polluantes.

Au même moment, une autre étude, celle du Centre or Research on Energy and Clean Air (Crea) basé en Finlande, indique que les émissions de CO2 ont diminué d’environ 25 % par rapport à l’année précédente.

Au lendemain des mesures drastiques adoptées par le gouvernement chinois pour tenter d’enrayer l’épidémie de coronavirus dans la province du Hubei, les pollutions de voitures, camions, avions et autres usines à l’arrêt se sont littéralement effondrées en quelques jours, y compris dans la région de Pékin.

Première puissance exportatrice au monde, la Chine représente à elle seule plus de 11 % du commerce mondial de marchandises et s’affiche comme le premier fournisseur de 65 pays. Alors forcément, lorsque le pays-usine à la pointe de la mondialisation des échanges tousse, c’est toute la chaîne d’approvisionnement mondiale qui s’enrhume… et les polluants atmosphériques qui diminuent. A lui seul, l’Empire du Milieu symbolise mieux que tout autre pays ce mouvement de globalisation hâté au début des années 1980.

La crise de l’épidémie de Covid-19…