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Libération

Es, l'expert en gourmandises

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S’il a parcouru le monde entier, le chef japonais Takayuki Honjo reste un puriste du goût français qui éblouit à Paris.
(DR)
publié le 12 juillet 2013 à 15h46

Dans la capitale, la plupart des jeunes chefs s’installent entre Bastille et République. Mais pas Takayuki Honjo, qui, à 33 ans, vient d’ouvrir son premier restaurant à l’Ouest, dans le quartier des ministères. Une manière de se démarquer, ou de rester à proximité de son maître à penser, Pascal Barbot, dont les trois étoiles de l’Astrance brillent sur les hauteurs de Passy. Takayuki Honjo a développé un puissant tropisme français.

Ce natif d'Osaka évoque encore avec émotion son premier plateau de fromages, il y a vingt ans. Après des études de français au Japon, il rejoint l'école de cuisine Ferrandi à Paris. Son premier stage chez Barbot est une révélation. «Il m'a tout appris», déclare Takayuki, avec une humilité toute japonaise. Entre autres bons conseils, le chef de l'Astrance lui enseigne l'insatisfaction («il y a toujours quelque chose à améliorer»), l'importance des produits, de leur saisonnalité, et lui donne les contacts des meilleurs producteurs de France.

Takayuki poursuit sa route au Japon en tant que second chez Quintessence, jusqu'à ce que le restaurant tokyoïte obtienne trois étoiles au Michelin. Il revient ensuite en Europe, passe par le Petit Nice à Marseille, le Mugaritz au Pays Basque, Noma à Copenhague… Malgré ce grand mix, Takayuki fait de la cuisine française sans mélange. «Je la respecte trop pour y incorporer d'autres influences. Elle est en constante évolution, tandis que la japonaise est classiqu