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Libération
Critique

Christophe Aribert: le chef des grands espaces

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Implanté dans l’Isère, le chef des Terrasses travaille la simplicité de ses menus d’exception.
Christophe Ar ibert. (Photo Benoît Linéro)
publié le 3 octobre 2013 à 15h14

Si le nom de Christophe Aribert semble familier, c’est que vous l’avez peut-être aperçu sur France 2 ces premiers jours de septembre Dans la peau d’un chef. Une nouvelle émission culinaire pilotée par Nagui, au principe novateur: Christophe Michalak, pâtissier émérite du Plaza-Athénée, confronte chaque semaine ses talents de pédagogue à ceux d’un chef invité. Chacun doit guider, sans mettre la main à la pâte, un néophyte dans la réalisation d’un plat imposé. Christophe Aribert, chef du restaurant les Terrasses, était la première guest star. Et, pour la petite histoire, il n’est pas peu fier d’avoir battu Michalak sur son propre terrain, à l’épreuve de la crème au chocolat.

L’ancrage à uriage

Exception faite de cette incartade télévisée, Christophe Aribert, 42 ans, est plutôt un ours des montagnes. Il ne se montre pas volontiers, malgré ses deux étoiles et son parcours exemplaire dans des palaces parisiens. Né dans le Vercors, installé depuis 1997 à Uriage-les-Bains, station thermale au sud de Grenoble, il rend hommage à sa région dans son livre Aribert. Un ouvrage avec peu de textes, une cinquantaine de recettes, et des photos remarquables soulignant la correspondance entre ses plats et la nature qui l’entoure; ici, une variation en vert et brun où la chair rôtie d’un pigeon dans sa crème de petits pois fait écho aux racines d’un arbre couvert de mousse. Là, une tranche de pain d’épice craquelée rappelle la rugosité de la roche, grise et beige. L’échalote en c