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Libération

Du rhum, des flammes…

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publié le 27 décembre 2013 à 20h36

Non, ce n’est pas votre quotidien préféré qui en est le maître distillateur ! N’empêche qu’un rhum qui porte le nom de Liberation, on peut présumer qu’il sera extraordinaire. En fait, le maître est un Italien pas mal déjanté du nom de Gianni Capovilla, dont les eaux-de-vie font depuis longtemps autorité et que l’on a convaincu de venir produire le meilleur rhum agricole au monde. Pas n’importe où : sur la petite île antillaise de Marie-Galante.

Marie-Galante, c’est l’absolu en miniature, un rocher pointu comme un accent circonflexe qu’un alizé grammairien a abandonné à l’océan, où l’on coupe encore la canne à la main pour lui éviter d’être stressée par la machine, avant de la transporter en charrette à bœufs. On y trouve des espèces de cannes à sucre disparues, comme la mythique canne rouge et la «B47.258», qui date de 1947. Et on n’y compte pas moins de quatre distilleries, dont la célèbre Bielle, où notre Italien va installer un vieil alambic à grappa grâce auquel il va distiller une version vieillie de son célèbre RhumRhum PMG Rhum blanc. De cette révolution alambiquée naîtra Liberation, nectar à caractère artisanal, de fermentation lente, vieilli entre deux et trois ans dans des fûts ayant contenu de grands vins blancs français. Pas exagérément cher (65 euros), on le trouve assez facilement, par exemple à la Maison du whisky, à Paris.

Bien différent est l’Angostura n°1, rhum de Trinité-et-Tobago distribué par Dugas, contingenté à 9 600 exemplaires seulement et vendu 65 eur