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Le mirazur, au-delà du mirage

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Installé à Menton depuis 2006, l’Argentin Mauro Colagreco collectionne les honneurs. Sa cuisine marie l’acidulé, le végétal et le très frais dans des compositions originales, toujours inspirées par les produits du marché ou de son jardin.
Le Mirazur à Menton. (Stéphane Danna/Realis)
publié le 2 octobre 2014 à 15h14

Son nom n'est pas très connu en France, pourtant Mauro Colagreco, 38 ans, fait partie des chefs qu'on nous envie à l'étranger. Cette année, son restaurant le Mirazur est l'établissement français le mieux classé (en onzième position) dans le Fifty Best, le top mondial des meilleures adresses gastronomiques, devant les figures légendaires (Joël Robuchon, Alain Passard ou Pascal Barbot) et les nouvelles institutions (le Chateaubriand, Septime). Outre ce classement, l'Argentin collectionne les honneurs depuis son arrivée à Menton en 2006: deux étoiles Michelin, prix du cuisinier de l'année au Gault & Millau en 2009 et même, en 2012, une décoration de chevalier des Arts et des Lettres.

Pour découvrir Mauro Colagreco, il faut aller le trouver à l’extrémité sud-est de l’Hexagone, au bout de la côte d’Azur, après les plages de galets d’Antibes et le rocher de Monte-Carlo. Le Mirazur est encore en France, mais son voisin le plus proche, à une cinquantaine de mètres, est le poste de frontière italien. De l’extérieur, l’enseigne ressemble à une tour de contrôle d’un autre temps. A l’intérieur, la disposition du bâtiment construit dans les années 30 prend tout son sens. Une baie vitrée circulaire, en surplomb, permet d’embrasser toute la côte.

Salade de tomates de Mauro Colagreco.  Photo Elvire von Bardeleben

Les maisons de pierre ocre de Menton, les palmiers le long de la plage, bordée par la ligne de chemin de fer qui relie Vintimille à Nice, et la mer à perte de vue. On devine