Entre Noël et le nouvel an, c’est toujours la même punition qui se joue. A savoir, qu’est-ce que l’on va bien pouvoir tortorer et biberonner après la bombance de Noël ? Vous me direz, «comme punition, on en connaît des pires». Vous aurez raison, mais quand même, il y a de quoi gamberger pour la Saint-Sylvestre, entre les partisans de l’ascèse (chicons braisés et Vichy Célestins), les noceurs invétérés (champagne et cotillons), les becs fins endurcis (homard et brillat-savarin), et madame-monsieur tout le monde qui hésitent mais qui reprendraient bien encore une lichette de foie gras.
Nous, à l'orée de la nouvelle année, on toujours eu un faible pour les plats uniques qui marient la table et la vigne, et aussi d'autres nectars que le vin, en augurant d'une belle complicité pour les douze mois à venir. Ainsi, on se souvient avoir fait gratiner des huîtres avec un champagne de la maison Gosset ; épluché des marrons grillés en buvant le cidre de la ferme de Gironval (Ardennes) ; dégusté un comté de 24 mois avec un côtes-du-jura, chardonnay Vieilles Vignes de Jean-François Ganevat.
Cette fois, on vous emmène entre Pyrénées et océan Atlantique, au pays du madiran où le cépage tannat va convoler avec la truffe dans une magnifique soupe dénichée dans De la vigne à l'assiette, de Georges Blanc avec les photos de Christopher Baker (Hachette Pratique, 1995).
Il faut pour huit pe