De la brique, de l’ardoise, du chêne, du granit noir dans le décor. Perché au troisième étage du BHV Marais, à Paris, c’est un petit coin restauration qui fleure bon la détente. Et surtout, avant tout, et par-dessus tout : la truffe. Ici on sert le nec plus ultra du champignon, à savourer en risotto (19 euros), en raviolis (20 euros) ou tout simplement en brouillade (15 euros) avec un petit mesclun arrosé d’une huile d’olive et d’un vinaigre balsamique aromatisés à la truffe noire. Encore ? Oui, encore. L’ivresse procurée par le divin tubercule peut se prolonger avec un assortiment de fromages truffés - ça va de soi - ou un fromage blanc agrémenté d’éclats de noisette et de miel parfumé à la truffe d’été… Rhâââ.
Après avoir ouvert un corner vente-dégustation à la Grande Epicerie de Paris, la marque Artisan de la truffe (une filiale du groupe Bertrand spécialisé dans l’hôtellerie et la restauration), fait donc rebelote au BHV, soucieuse d’étendre son concept de cantine chic à base de restauration des plus spore-tive. L’idée ? Se délecter des petits plats proposés, telle la brouillade susmentionnée que nous dégustâmes sans modération, prendre un snack ou se ravitailler.
L’épicerie intégrée au corner repas est un appel au hold-up. En rayon, des produits frais à la coupe ou bruts : truffes entières pour les plus fortunés ou, dans l’ordre décroissant de la garniture du porte-monnaie, morceaux, brisures ou jus. Sont offerts (la moindre des choses) en sus des recettes ou les conseils du cuisinier.
Mais Artisan de la truffe propose aussi toute une gamme de produits travaillés : des tartinables (la mousse de cèpes et truffes blanches nous a fait de l’œil), des cuisinés (écrasé de pomme de terre, foie gras à la truffe…) et, bien sûr, des condiments. Classique, le sel de Guérande à la truffe ; basique, la crème de beurre ; luxueuse, l’huile d’olive aromatisée à la truffe noire à pulvériser en spray sur tout ce qui se mange (de bon). Cette dernière a été réalisée en partenariat avec le château d’Estoublon, un domaine sis au cœur de la Provence qui ne badine pas avec la qualité de ses olives…
Bref, la pause champignon de luxe vaut bien un petit détour quand, pour une fois, on n’erre pas en sous-sol, au rayon quincaillerie du BHV, à la recherche de boulons avec, pour de vrai, l’air d’une truffe.