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Libération

Bioéthique, jusqu’où ira-t-on ?

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Modératrice Corinne Bensimon
par
publié le 25 novembre 2011 à 0h00

Axel Kahn Médecin généticien, ex-directeur de l’Institut Cochin

Respecter même ceux qui ne sont pas encore nés

La valeur essentielle sur laquelle repose l’appréciation éthique d’une nouvelle pratique est celle de la réciprocité, c’est-à-dire du sentiment que l’autre, que tous les autres, même ceux qui ne sont pas encore nés, ont les mêmes droits et peuvent exprimer les mêmes aspirations que nous, aspirations en particulier à la liberté, à l’autonomie, à la sécurité et à la dignité.

C’est là que réside la seule mais impérative limite en matière d’application des nouvelles techniques aux personnes.

En matière de bioéthique, les questions soulevées évoluent, les valeurs appelées pour les résoudre sont en revanche d’une remarquable stabilité puisqu’elles résident dans le respect de la valeur d’autrui qui ne saurait jamais être inférieur à ce que chacun exige en ce qui le concerne.

Philippe Barbarin Cardinal, archevêque de Lyon

Epargnons de graves blessures à l’humanité

«Je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance.» Cette phrase de Jésus résume la mission des chrétiens : servir la vie des hommes, leur bonheur et leur dignité.

Même quand il est objet de recherche et de découvertes, le vivant n’est pas un «objet» comme un autre.

Même si la science nous permettait de produire demain l’homme de nos désirs ou un hybride d’homme et d’animal, il est nécessaire qu’une législation ferme pose des balises et des interdictions, pour épargner à l’humanité de graves blessures et la protéger de nouveaux apprentis sorciers.

Le pape Benoît XVI