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Hors du nucléaire, le salut

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TECHNOLOGIES MUTANTES. La France reste indécise alors que l’abandon de l’atome créerait des emplois et permettrait des économies. Quelles énergies pour l’avenir ? Modérateur Nicolas Demorand
publié le 25 novembre 2011 à 0h00

Daniel Cohn-Bendit Député européen EELV

Sortir du nucléaire ? Oui, mais à quel prix ? Et avec quelles conséquences ? Tels sont les grands axes du débat qui agite la France depuis que l’Allemagne a réaffirmé sa volonté de sortir du nucléaire d’ici à 2022. Alors que Fukushima a démontré que le risque zéro en matière nucléaire n’existe pas, que les gisements d’énergies fossiles s’amenuisent, il est temps de réfléchir aux alternatives qui s’offrent à nous. Malheureusement, en France, les gouvernements successifs s’emploient à promouvoir le nucléaire, érigé désormais en dogme, au détriment des énergies renouvelables et des économies d’énergie, seules à même d’assurer notre autonomie énergétique dans les prochaines décennies.

La fin de l'énergie «facile», l'accès aux hydrocarbures et autres énergies fossiles à un moindre coût est désormais révolue : le prix du baril de pétrole s'est envolé au cours de la dernière décennie, les réserves déclinent. Et nous amène à ce constat : l'urgence de la transition énergétique s'impose à nous. Une transition qui suppose des investissements dans la sobriété et l'efficacité d'une part, le développement des énergies renouvelables d'autre part, et surtout une sortie du nucléaire.

Divers arguments pour justifier la position de la France ont été entendus : une sortie du nucléaire aurait un coût exorbitant, occasionnerait une multiplication du prix de l’électricité par quatre, occasionnerait des pertes d’emplois…

Des arguments qui ne tiennent pas si l’on se penche sur la question. Un