L’Europe aide Athènes à retrouver sa souveraineté

Considérer que la Grèce serait soumise à une «tutelle européenne» est un contresens qui nuit autant à la Grèce qu’à l’Europe. La souveraineté de la Grèce est-elle restreinte ? Oui. Le peuple grec est-il en colère ? Oui. Mais vers qui cette colère est-elle dirigée ? Vers l’Union européenne et l’euro ou vers les dirigeants grecs successifs qui ont mené le pays au bord de l’abîme ?

La souveraineté de la Grèce n’est pas menacée. C’est le choix d’un endettement massif et dissimulé pendant de nombreuses années - toutes tendances politiques confondues - qui enchaîne la Grèce à ses créanciers. Face à cette situation, le peuple grec a clairement choisi son camp : l’Europe. Tous les sondages en témoignent.

Il ne s’agit pas d’une tutelle mais d’une aide, la même qui fut apportée à l’Irlande et au Portugal. Les exigences formulées par l’ensemble des Etats membres de la zone euro - y compris la Grèce - se fondent sur un équilibre simple et sain : solidarité et discipline. Appartenir à l’Europe implique des droits et des devoirs. Il est de la responsabilité de chaque Etat membre de mener les efforts pour retrouver une situation économique et budgétaire saine. C’est le prix de la liberté.

Le peuple grec lutte pour changer son pays dans l’Union

Durant ces deux dernières années, les Grecs ont fait un énorme effort afin de faire face à des problèmes qui perdurent depuis des décennies. Le développement du pays n’a