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Immobilier: reportage

A Bordeaux, un bâtiment durable jusqu’au bout des bois

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Pour les besoins d’un campus destiné au groupe d’enseignement supérieur Ionis, Linkcity a imaginé une construction évolutive qui a pour objectif de durer, même si son usage venait à changer.
Si le bois a le vent en poupe, il traîne aussi un certain nombre de préjugés dont les constructeurs ont du mal à se défaire. (Henrike Stahl/Libération)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux
publié le 14 septembre 2024 à 0h10

Un bâtiment réversible destiné à vivre plusieurs vies. De la conception à la mise en œuvre du chantier, cette formule est devenue un mantra pour de nombreux professionnels soucieux de booster la capacité des immeubles à durer dans le temps. Cette nouvelle approche prend de l’ampleur car elle permet de mieux coller aux exigences actuelles de la construction décarbonée dans les villes. L’objectif : faire des économies sur les matériaux et améliorer les performances énergétiques en anticipant les besoins futurs pour ne pas avoir à tout casser en cas de changement de destination du bâti.

C’est en se calquant sur cette démarche d’économie circulaire que prend forme depuis près d’un an le nouveau campus du groupe d’enseignement supérieur Ionis – écoles de commerce et d’ingénieur – en lieu et place d’un grand parking aérien dans le quartier Ravezies, à Bordeaux. Depuis l’arrivée du tramway en 2008, le secteur est en constante mutation. A la manœuvre de cette opération baptisée «Confluence», Linkcity, filiale de développement immobilier de Bouygues construction, a imaginé un bâtiment «évolutif» qui mixe le bois et le béton. D’une surface totale de 7 670 m², il est prêt à accueillir environ un millier d’étudiants d’ici à l’automne. «Aujourd’hui, c’est un lieu d’enseignement. Dans un futur lointain, on pourrait imaginer qu’il soit remplacé par des bureaux. Notre rôle, dans tout ça, a été d’imaginer un lieu modulable. Plus nous anticipons, plus il sera facile d’y faire des modificati