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LibéCARE : initiative

A Cambremer, un centre de santé pour lutter contre le «décrochage médical»

LibéCARE. Pensez la santé demaindossier
Pour lutter contre le manque de médecins et améliorer l’accès aux soins, le Centre de santé de Lisieux a mis en place un contrat local de santé et et ouvert un nouveau centre où exercent quatre généralistes.
Parmi les priorités, la nécessité de trouver des médecins formés à la e-santé. (Charly Triballeau/AFP)
publié le 1er décembre 2023 à 10h29

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A la suite d’un diagnostic local réalisé par le Centre de santé de Lisieux (Calvados) pour répondre aux besoins de la population, de son accès aux soins, du manque de médecins et de moyens financiers, une initiative s’est imposée : le contrat local de santé. Finalement, l’outil s’est concrétisé en 2023, porté par l’agence régionale de santé (ARS), les médecins libéraux, la région et le département. Il a pour but d’être au plus près de la population et de garantir un accès aux soins de qualité à la population de l’agglomération.

«Il y a un manque de moyens financiers pour se soigner correctement, explique Angélique Perini, vice-présidente de la communauté d’agglomération Lisieux-Normandie, chargée de la petite enfance et de la santé. Nous avons effectué une analyse sur la prévention de l’équilibre alimentaire et la mobilité, l’accompagnement médico-social, ainsi que l’habitat insalubre, qui joue en défaveur de la santé.»

Parmi les priorités, la nécessité de trouver des médecins formés à la e-santé. L’agglomération a ouvert un centre de santé à Cambremer. Quatre généralistes y exercent avec deux secrétaires. «On observe une tendance chez les professionnels à rechercher une meilleure qualité de vie et ne plus travailler comme les anciens médecins de famille qui se déplaçaient le dimanche soir pour une rage de dents. Nous voulions faciliter leur installation au sein de nos territoires.»

Les médecins ont le statut d’employés de la collectivité, en haut de la grille indiciaire, et disposent de matériel médical, d’horaires de bureau et sont déchargés de la gestion administrative. «Ils ne font qu’exercer la médecine ! Notre premier médecin, venu de la région parisienne, voulait se rapprocher de cette vie-là, hors de l’éternel métro-boulot-dodo. Avec une meilleure qualité de vie, les pommiers en fleurs, des week-ends à la campagne…»

«Le bilan est très positif, conclut Angélique Perini. La consultation coûte 7,50 euros. La population qui était en décrochage médical ne l’est plus.» Huit pôles santé ambulatoires viennent compléter le dispositif avec recours à télémédecine.