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Climat Libé Tour : édito

A Marseille, derrière la carte postale, des pollutions et des solutions

Climat Libé Tourdossier
Dans l’eau, sur la terre, dans les airs… Si la ville est l’une des plus polluées de France, elle n’entend pas le rester et multiplie les initiatives politiques et citoyennes pour rattraper son retard.
(Simon Bailly/Liberation)
publié le 14 décembre 2023 à 10h56
Informer, débattre et envisager des solutions au plus près des réalités et des enjeux. Rendez-vous le samedi 16 décembre à la Friche la Belle de Mai, à Marseille, pour la sixième et dernière étape de l’année 2023 du «Climat Libé Tour». Pour s’inscrire, c’est ici, et c’est gratuit.

Plus connue pour ses grèves de poubelles que pour ses actions contre la pollution, la deuxième ville de France part de loin en termes de préservation de l’environnement. Ses calanques et leurs eaux turquoise ? Un ancien bassin industriel chimique, qui a laissé derrière lui du plomb et de l’arsenic dans les sols. Un magnifique port touristique où la croisière s’amuse ? Les habitants du quartier de l’Estaque suffoquent sous les fumées des paquebots. Un espace immense, abri d’une précieuse biodiversité ? Seulement deux lignes de métro et trois de tram pour traverser un territoire grand comme deux fois et demi Paris. Un déficit qui a conduit tout droit Marseille au titre peu enviable de ville la plus embouteillée de France, gaz toxiques compris.

Ce condensé de pollutions est sans doute le revers d’atours et d’atouts indéniables d’une cité qui en a vu d’autres depuis 2 600 ans. Et qui cherche à s’en sortir. La ville a intégré le programme européen «100 villes neutres en carbone d’ici à 2030». On ne compte plus les associations citoyennes qui prennent soin de ses 57 kilomètres de littoral. La dépollution des sols des Calanques en plan depuis des années est enfin lancée. L’électrification du port maritime est en cours, et lentement mais sûrement, les pistes cyclables sont en route, comme les nouvelles lignes de transport…

Imagination et expérimentations

Marseille accumule les pollutions ? Elle cumule aussi les solutions, jamais à court d’imagination et d’expérimentations. A l’image de la Friche la Belle de Mai, ancienne usine réhabilitée en centre de culture, qui accueille cette sixième étape du Climat Libé Tour. Plastique, comment stopper l’hémorragie ? Santé et environnement, comment protéger les plus vulnérables ? Comment sanctionner les délits à la nature ? Pourquoi protéger le silence et la nuit ? Consommation, bientôt la fin du plaisir ? Comment réduire la place de voiture ? Acteurs de l’écologie et experts marseillais, mais aussi de toute la France métropolitaine ainsi que d’outre-mer partageront, débattront et envisageront bien au-delà des frontières de Marseille, les issues de secours d’un monde de pollutions intriquées, au cœur d’une ville qui par mer, terre ou air, tant bien que mal, fait front.