Dès fin décembre, les 500 000 habitants de la métropole de Montpellier bénéficieront de la gratuité des transports dans les bus et les trams. Une mesure à imiter dans toutes les villes de France ? Rendez-vous le 21 décembre, à l’Opéra Comédie pour un débat sur les enjeux de la mobilité. Entrée libre sur inscription.
A Niort (Deux-Sèvres), les bus sont gratuits depuis septembre 2017. Une promesse tenue de la campagne municipale de 2014. «Nous avions fait le constat que les bus roulaient à vide ou étaient peu fréquentés. Nous avons donc décidé la gratuité pour une ville de 60 000 habitants et 120 000 dans l’agglo, explique Jérôme Baloge, (Parti radical), maire de Niort et président de la communauté d’agglomération. Il fallait faire monter les gens dans le bus, rendre utile nos transports. La gratuité a permis cela, avec une augmentation importante de passagers. On a des chiffres encourageants : 80 % des nouveaux usagers se déplaçaient en voiture avant. On a donc eu un passage de la voiture vers le bus, et le pari était gagné. Aujourd’hui, avec la question de l’inflation, c’est un vrai gain pour les usagers. Ceux qui viennent à Niort peuvent aussi profiter du bus gratuit.»
«Dès lors qu’on fait monter des gens dans un bus, on devrait jouer sur la ponctualité et le renforcement de fréquence, poursuit Jérôme Baloge. On développe donc des panneaux d’affichage, on a aussi mis en place un plan pluriannuel de décarbonation des bus.» Revenant sur le financement de la mesure, la mairie explique que les recettes issues de la billetterie n’excédaient pas 10 % (l’argent venant essentiellement du versement mobilité des entreprises). «Pour certains, cela a constitué une petite révolution. Les gens ont reconquis leur mobilité.»
Solutions solidaires : initiative
Enfin, pour pallier un maillage pas toujours suffisant, un système de covoiturage et de transport à la demande a été organisé. Et pour le handicap, un système de transport gratuit à la demande également.
Le maire insiste enfin sur le développement de la mobilité douce vélo via son plan vélo, adopté en mars, avec un parc de 1 200 vélos à assistance électrique mis à disposition, soit un vélo pour 100 habitants, et des vélos en libre-service. Près d’1,8 million de kilomètres ont ainsi été parcourus entre octobre 2017 et fin 2022, grâce notamment aux 20 kilomètres de pistes cyclables, 94 de voie verte et 36 de bandes cyclables. «Transport en commun et vélo ne sont pas antinomiques», conclut Jérôme Baloge.