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Solutions solidaires : tribune

Aider, à condition que… par Najat Vallaud-Belkacem

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Najat Vallaud-Belkacem est la directrice de l’ONG ONE et la présidente de France Terre d’Asile.
Najat Vallaud-Belkacem lors d'une manifestation contre la loi anti-immigration, place du Trocadéro, à Paris le 21 janvier 2024. (Chloé Sharrock/Myop pour Libération)
par Najat Vallaud-Belkacem, Directrice ONE, Presidente France Terre d’Asile
publié le 1er février 2024 à 20h12

Avec tous les territoires engagés pour des solutions solidaires, le département de la Gironde, la ville de Bordeaux, la fondation Jean-Jaurès, Libération et plus de 60 organisations composant le Pacte du pouvoir de vivre proposent de débattre de six grandes solutions. Qu’elles soient éprouvées ou encore à expérimenter, ces solutions sont autant d’outils mis à la portée de toutes et tous pour tenter de fabriquer ensemble une écologie solidaire. Pour en discuter, rendez-vous le 9 février prochain dans les locaux du département de la Gironde.

Il y avait tant à dire sur la loi asile-immigration qu’un des amendements venus l’engraisser est quasi passé inaperçu. Il proposait de faire de la lutte contre l’immigration irrégulière un objectif à part entière de notre politique de solidarité internationale. Certes depuis, le Conseil constitutionnel qui l’a qualifié de cavalier législatif l’a retoqué. Il n’est pas inutile pour autant d’y revenir un instant tant il est de ces idées fixes qui se réinvitent dès qu’elles le peuvent. Alors, que penser de cette velléité de conditionner notre aide au développement dans les pays pauvres à la coopération suffisante de leurs gouvernements en matière de réadmission de leurs ressortissants en situation irrégulière ?

Comme souvent sur le sujet migration, on ne manque pas d’études pour nous dire l’exact contraire des intuitions frappées au coin du fameux «bon sens». En l’occurrence elles ne nous montrent pas seulement que ce