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Reportage

Au centre Léopold-Robert de Paris, l’accueil se conjugue à l’«inconditionnel»

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Finance solidaire et logementdossier
Dans ce centre d’hébergement du quartier de Montparnasse, primo arrivants, travailleurs précaires et femmes au parcours cabossé sont accueillis quelques mois pour se poser, se former et reprendre pied dans leur vie.
A Nice, le 21 mars 2021. On compte actuellement 330 000 personnes sans domicile en France. Parmi elles, 120 000 sont des femmes. (Laurent Carré/Libération)
publié le 20 janvier 2025 à 10h14

Face au mal logement, la finance solidaire peut-elle changer la donne ? Pour mieux comprendre les enjeux, et en attendant notre supplément à paraître le 24 janvier dans le quotidien, Soliko (ex-Solifap) propose, en partenariat avec Libération une soirée d’atelier et de débat, le vendredi 24 janvier.

Ici arrivent des femmes qui ont des troubles psychologiques, qui ont connu des parcours d’errance ou de violences sexuelles. Elles ont aussi, souvent, vécu un passage par la rue. A Paris, 14 % des personnes sans abri sont désormais des femmes (il y a dix ans, elles n’étaient que 2 %). Dans le XIVe arrondissement de Paris, le centre d’hébergement d’urgence Léopold-Robert, un bel immeuble de six étages dans une petite rue proche du boulevard Montparnasse, accueille depuis 2022 des femmes isolées et des jeunes mères accompagnées de leurs enfants. Clin d’œil de l’histoire, le site autrefois géré par l’Institution thérésienne était un ancien foyer d’étudiantes.

Lotfi Ouanezar, directeur d’Emmaüs Solidarité détaille la philosophie de l’établissement. «Les personnes qui arrivent sont souvent fatiguées. Il faut vite qu’elles se sentent chez elles. Elles sont par exemple contentes d’avoir leur boîte à lettres, et de pouvoir vivre un nouveau départ. On est face à des femmes qui – pour la moitié d’entre elles – travaillent, contribuent à la bonne marche de la société. Elles œuvrent comme gardes d’