Comment réinventer une gouvernance qui fait la part belle aux coopérations entre État, collectivités territoriales, associations, entreprises et citoyens ? Quelle place alors pour cette France qui essaie ? Rendez-vous le 26 octobre prochain au Conseil économique, social et environnemental. Evénement réalisé en partenariat avec l’association des départements solidaires, le département de la Gironde et la Fondation Jean-Jaurès. Inscription gratuite : cliquez ici.
Le Labo des histoires a été créé parce qu’il n’existait pas de lieu à Pantin (Seine-Saint-Denis) pour «accueillir les enfants et les jeunes qui avaient envie d’écrire et pour les aider à progresser», explique Elsa Pellegri, directrice du labo des histoires en charge de l’Ile-de-France Est. Des moins de 25 ans, des mineurs non accompagnés se sont lancés dans ces projets d’écriture ou de slam. C’est une association nationale d’intérêt général dont la mission est «d’encourager les jeunes à écrire et à faire de l’écriture un moyen d’insertion culturelle et sociale», détaille le site du Labo. Il mène chaque année plus de 2 500 ateliers d’écriture créative pour les 6-25 ans, dans toute la France métropolitaine et ultramarine.
«Depuis trois ans, on développe également des projets avec le sport, comme celui de boxe et d’écriture, poursuit Elsa Pellegri. Plusieurs de nos intervenants sont des femmes qui avaient fait le lien entre ces deux disciplines, pour lesquelles il faut aussi bien de la concentration, de la rigueur, que de la persévérance. Quand on a boxé, complète-t-elle, on n’écrit pas de la même manière juste après. Inversement, rencontrer une intervenante institutrice, cela peut enrichir la pratique de la boxe…»
Les jeunes écrivent puis boxent, enrichissent leur vocabulaire, évoquent leurs combats. «Le vocabulaire de la boxe est imagé et leur rapport au monde aussi», détaille Elsa Pellegri. L’association fait appel à des personnalités dont le parcours sait parler aux jeunes, comme Audrey Chenu. Ancienne dealeuse, elle a été incarcérée à Fresnes où la rencontre avec un professeur de philosophie lui a permis de se reconstruire et de découvrir sa vocation d’enseignante. Elle fait aujourd’hui partie des intervenantes, pratique le slam et est monitrice de boxe féminine (1).
Un récent programme a été initié avec le service pédopsychiatrie de l’hôpital de Montreuil, en Seine-Saint-Denis. «Ils ont écrit des textes sur le sport en général et fait l’interview d’athlètes de haut niveau paralympique et olympique [Laura Di Muzio, joueuse de rugby, Cédric Anad, boxeur, Damien Bocket, escalade, Hakim Arezki, champion de cécifoot, ndlr] puis se sont initiés au sport», précise Elsa Pellegri. Certains textes se révèlent assez journalistiques, d’autres possèdent une dimension poétique et ludique, avec l’apparition de sports imaginaires. L’ensemble sera imprimé et distribué à l’instar de précédents recueils sur le handball en fauteuil ou le rugby féminin.