Menu
Libération
Interview

Cédric Villani : «Ce n’est pas la science ou la technologie qui vont nous sauver»

Réservé aux abonnés

Voitures électriques, rénovation thermique, agriculture… L’écologie ne semble plus avoir de secret pour l’ex-député récemment converti, qui expose les sept dimensions que doit comprendre une «réflexion écolo de qualité».

Cédric Villani le 3 octobre dans l’Ain lors d’une rencontre avec les Kogis. (Alain Roux/Alain ROUX)
Publié le 28/09/2024 à 8h23

Il paraît que les chats vivent neuf vies. Cédric Villani, lui, en est déjà à sa quatrième : d’abord, mathématicien inconnu ; puis rock star de l’équation grâce à sa médaille Fields obtenue en 2010, sa capacité de vulgarisation et son allure atypique ; ensuite, député marcheur en 2017 ; enfin, démissionnaire du macronisme, le voilà qui soutient Les Ecologistes et prône la décroissance. Un chat retombe toujours sur ses pattes : lui aussi ?

Quel écolo êtes-vous ? Celui qui roule en SUV électrique et trie ses déchets ou celui qui, comme vous l’avez fait en septembre 2023, grimpe dans un arbre face au ministère de la Transition écologique pour protester contre l’A69 ?

Pour ce qui est du SUV, c’est facile : je ne conduis pas. Pour le reste, tout en ayant conscience que les changements personnels ne sont qu’une infime partie du chemin pour le changement de la société, il me semble important d’aligner mes comportements avec ce pour quoi on se bat :