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Climat Libé Tour: témoignage

Cinq ans après l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen : «Ce combat bouffe une partie de ma vie»

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Au lendemain du drame de 2019, associations et milliers de citoyens de Rouen et de ses alentours se sont mobilisés pour tenter d’obtenir réparation. Un Normand raconte ses années difficiles de lutte.
Lors d'une manifestation devant le palais de justice de Rouen, le 1er octobre 2019. (Lou Benoist/AFP)
par Anne-Laure Pineau
publié le 17 septembre 2024 à 12h31

En 2024 dans toute la France, la rédaction de Libération explore les enjeux de la transition écologique avec pour objectif : informer, débattre et envisager des solutions au plus près des réalités françaises. Rendez-vous le 26 septembre au 106 à Rouen pour la troisième étape 2024 du «Climat Libé Tour».

«Si le vent n’avait pas tourné sud-ouest, j’aurais juste suivi la catastrophe de Lubrizol à la télé.» Christophe Holleville, 56 ans, n’est pas du genre activiste. Dans l’événementiel, tête dans le guidon, il n’a en général pas le temps de regarder le monde tourner autour de lui et adorait s’occuper de son jardin à Forges-les-Eaux, à 40 km de Rouen. Mais tout a changé le 26 septembre 2019. «Le hasard a fait que je me suis retrouvé sur la route du nuage, avec une terrasse noire de suie, un jardin fichu. Comme beaucoup, j’ai mis mes enfants à l’école parce qu’on m’a dit que c’était OK, ce que je regrette toujours.»

Manifestations et travaux parlementaires

Le Normand a créé, depuis son petit bocage, l’Union des victimes de Lubrizol, une association loi 1901 regroupant une cinquantaine de personnes, qui a pour but de se porter partie civile afin d’obtenir réparation. «J’ai toujours appris à mes