Comment réinventer une gouvernance qui fait la part belle aux coopérations entre Etat, collectivités territoriales, associations, entreprises et citoyens ? Quelle place alors pour cette France qui essaie ? Rendez-vous le 26 octobre au Conseil économique, social et environnemental. Evénement réalisé en partenariat avec l’association Départements solidaires, le département de la Gironde et la Fondation Jean-Jaurès. Inscription gratuite : cliquez ici.
Qui peut prétendre aujourd’hui pouvoir agir seul ? La profondeur des crises auxquelles nous devons faire face, la complexité des chantiers à mener, et l’énergie qu’il nous faut déployer pour mobiliser l’ensemble de la société : tout nous conduit à devoir jouer collectif. Aucune organisation, aucun acteur économique, aucune collectivité ni même aucun gouvernement ou président de la République ne peut relever ces défis sans penser de nouvelles formes de coopération, d’engagement et de partage des responsabilités. Nous avons donc besoin de toutes les forces vives de la nation.
C’est l’état d’esprit dans lequel les organisations du Pacte du pouvoir de vivre se rassemblent depuis plus de quatre ans, fortes de leur diversité et de leur vision partagée des enjeux écologiques, sociaux et démocratiques. Associations environnementales, de lutte contre la pauvreté et les inégalités, de jeunesse, d’éducation populaire, syndicat, mutuelle : nous portons ensemble un projet de société ambitieux et réaliste qui appréhende le progrès social et écologique comme un tout cohérent et indissociable.
Travailler tous ensemble
La mise en œuvre de la planification écologique portée par le gouvernement est un bon exemple pour illustrer ce que recouvrent ces enjeux. A ce stade, la planification donne un cadre d’action nécessaire pour tenir un cap commun, mais il reste encore insuffisant à bien des égards. Outre les questions liées aux moyens déployés pour atteindre cette ambition, il reste à donner de l’épaisseur et du concret à la dimension sociale de la transition. Il faut notamment s’assurer que les mesures proposées soient justes pour les ménages, et notamment les plus modestes, et qu’elles ne provoquent pas davantage d’exclusion et d’inégalités. A l’inverse, elles doivent les réduire via notamment des politiques de protection sociale ambitieuses. Ce sont ici les deux faces d’une même pièce et c’est la réussite même de la transition qui est en jeu.
Dans ce contexte, la mobilisation de tous est nécessaire. Et cette mobilisation commence à porter ses fruits sur certains sujets comme la rénovation des logements qui, peu à peu, est apparue comme une nécessité à la fois écologique, sociale, économique et sanitaire. Il faut désormais tenir le cap et travailler tous ensemble aux conditions de mise en œuvre de cet immense chantier. On part de plus loin sur d’autres sujets comme les ZFE ou le ZAN pour lesquels on perçoit bien aujourd’hui les risques d’immobilisme voire les tentations de recul. Il nous faut donc, comme cela a été fait sur la rénovation, identifier les nœuds, pointer les zones de tensions et déterminer les conditions de faisabilité sociales, politiques et financières, sans jamais renoncer à l’ambition.
Défi de méthode
Pour le Pacte du pouvoir de vivre, ce défi collectif est donc aussi un défi de méthode. Nous tâchons collectivement de prendre notre part et attendons que les pouvoirs publics prennent pleinement la leur. Notre conviction est qu’il n’est pas seulement question de rendre la planification acceptable, il s’agit de construire un projet de société juste et mobilisateur.