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Reportage

Dans les Alpes-Maritimes, la commune de Châteauneuf-Grasse donne une seconde vie aux «grandes maisons»

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Dans ce village de la Côte-d’Azur, la mairie étudie la possibilité de loger les agriculteurs dans de grandes propriétés sous-occupées.
La commune de Châteauneuf-Grasse ne compte qu'une dizaine d'agriculteurs actuellement. (Franck Chaput/Hemis. AFP)
par Mathilde Frénois, envoyée spéciale à Châteauneuf-Grasse
publié le 20 juin 2025 à 6h41

Comment réconcilier métropoles et campagnes, périphéries et centres-villes, écologie et habitat ? Plongée, en partenariat avec la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (Popsu) dans les initiatives qui améliorent les politiques urbaines.

Châteauneuf-Grasse (Alpes-Maritimes) est un village sur les premiers contreforts de la Côte d’Azur. Ici, on n’est plus tout à fait sur le bord de mer, mais pas encore à la montagne. On y trouve une vie tranquille, tout en restant proche d’une ville. Un entre-deux où s’établissent «de belles propriétés», présente le maire Emmanuel Delmotte. Il dit «domaine», pour qualifier ces grandes maisons de «plus de 300 m²» au milieu d’un hectare de terrain. Des biens qui s’avèrent difficiles à entretenir pour leurs propriétaires isolés et âgés.

D’où cette idée : et si les agriculteurs, qui galèrent à se loger à cause de la pression foncière, emménageaient dans ces villas sous-occupées ? En échange d’un loyer mince et de minimes services, ils occuperaient une partie du pavillon. Se créerait alors un habitat intergénérationnel et mutualisé, solidaire et bon marché. Trois projets sont à l’étude.

Le vieux village trône au-dessus de grandes parcelles, mais moins d’une dizaine d’agriculteurs sont installés à Châteauneuf-Grasse. «On a un potentiel pour cinquante», soutient Emmanuel Delmotte q