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Interview

Dans les campagnes, «une diversité de trajectoires et de ressources» cohabitent

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Marie Breuillé étudie à l’Inrae les mobilités résidentielles hors des grandes villes. Elle fait le point sur les ruralités d’aujourd’hui.
Dans les zones rurales, les logements vacants ont souvent besoin de lourds travaux pour être habitables. (Marion Vacca/Libération)
publié le 20 juin 2025 à 7h49

Comment réconcilier métropoles et campagnes, périphéries et centres-villes, écologie et habitat ? Plongée, en partenariat avec la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (Popsu) dans les initiatives qui améliorent les politiques urbaines.

Directrice de recherche en économie à l’Institut national de la recherche agronomique, Marie Breuillé étudie les mobilités résidentielles hors des grandes villes. Elle invite, statistiques à l’appui, à démystifier l’idée d’un exode urbain et d’un eldorado «vert».

Comment définir la ruralité aujourd’hui ?

Les territoires dits «ruraux» évoquent encore souvent une campagne peu peuplée, agricole, tranquille, voire en marge. En réalité, ils sont extrêmement diversifiés. Certains sont en forte croissance démographique, d’autres sont en déclin ; certains sont très connectés aux villes, d’autres sont très isolés. Pour autant, la question de la définition de la ruralité reste essentielle. Loin d’être purement sémantiqu