Face aux urgences sociale, écologique et démocratique, la capacité des collectivités à agir et innover aux côtés de l’ensemble des acteurs de nos territoires peut changer le quotidien des Françaises et des Français. Or cette capacité est aujourd’hui menacée par les coupes budgétaires annoncées pour payer l’addition des décisions des gouvernements d’Emmanuel Macron qui ont laissé les finances publiques exsangues.
Un changement de méthode pour renouveler notre modèle social
Les dernières élections ont démontré la volonté d’une grande partie des Français de ne pas s’abandonner au chacun pour soi et la place centrale qu’occupent les questions sociales parmi leurs préoccupations.
Notre responsabilité est de proposer une réponse sensible au vécu quotidien de nos concitoyens. L’innovation et l’expérimentation de nouvelles réponses nous permettent de placer l’humain au cœur de l’action publique et font de la justice sociale le fondement de nos décisions. Nous proposons ainsi une alternative au projet de casse du service public de proximité qui prend forme sous nos yeux.
Cette alternative se concrétise d’abord par un changement de méthode : nous opposons à la verticalité des injonctions gouvernementales, déconnectées des besoins réels, des services publics conçus pour et avec nos concitoyennes et concitoyens. En partant des besoins des habitantes et habitants, nous confortons notre cohésion sociale et territoriale en créant des solidarités nouvelles plutôt que d’attiser les divisions. Face à un pouvoir en crise, nous opposons la force de collectifs pluriels et celle de décisions partagées.
Nous refusons que toutes et tous payent l’addition de quelques-uns
Or notre capacité à agréger, à mettre en dynamique, à protéger est aujourd’hui menacée par une véritable saignée budgétaire. Et la menace pour le quotidien de chacune et chacune n’a rien d’abstrait : c’est l’affaiblissement des projets dans nos écoles et nos collèges, c’est la dégradation de l’entretien des routes, c’est moins de présence humaine auprès de nos aînés en perte d’autonomie, c’est le report voire l’abandon de projets d’investissement et donc moins de commandes pour nos entreprises, c’est-à-dire moins d’emplois…
Chaque coup porté à la solidarité fragilise la société tout entière. Nous refusons de payer l’addition des baisses d’impôts voulues par Emmanuel Macron qui ont profité aux plus aisés et aux grands groupes, un trou estimé par la Cour des comptes à 62 milliards d’euros pour la seule année 2023. Nous refusons de démanteler le service public de proximité.
Quelle société voulons-nous ?
Nous sommes convaincus que l’action publique peut répondre à la désespérance qui ronge notre pacte républicain en changeant le quotidien des Françaises et Français : en luttant contre la précarité et l’exclusion, en facilitant l’accès aux soins et à une alimentation de qualité, en reconnaissant celles et ceux qui accompagnent les personnes vulnérables. En soutenant, aussi, le tissu associatif et en développant les solidarités du quotidien, celles du «prendre soin», qui seront essentielles pour répondre aux défis du vieillissement autant que du dérèglement climatique…
Nous ne défendons pas nos institutions, pas davantage qu’une sensibilité politique. Nous défendons le service public de proximité. Le péril qui le menace aujourd’hui fait aussi peser des risques considérables sur l’ensemble des acteurs des solidarités qui nous permettent de faire société. Ne privons pas nos concitoyennes et concitoyens des liens qui les unissent !