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Des villes les plus peuplées aux hameaux les plus isolés, il n’est pas aisé pour les femmes vivant en France de trouver réponse à leurs questions quand elles sont victimes de violences, en situation de veuvage, ou qu’elles se posent des questions sur le droit au séjour, les problématiques d’emploi ou de logement.

Les Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), créés en janvier 1972 (deux ans après les Etats généraux des femmes de Versailles), constituent le premier réseau d’accès au droit pour les femmes en France. A chaque région son organisation, qui a pour mission de promouvoir localement l’égalité entre les femmes et les hommes, informer les femmes et les familles sur leurs droits, favoriser l’autonomie sociale, professionnelle et personnelle des femmes et lutter contre les violences faites aux femmes et les préjugés sexistes. Vaste mission.

Dans le Calvados, l’Eure, la Manche, l’Orne et la Seine-Maritime, il existe 122 points de permanences d’accès au droit, en zone urbaine ou rurale, où toute personne peut être accueillie gratuitement en entretien (9 169 personnes, à 74 % des femmes, ont été reçues individuellement en 2022). «Les CIDFF contribuent quotidiennement à améliorer la vie des femmes et à construire une société plus égalitaire à travers la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, l’accès au droit des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes», soutient Marie-Christine Ménard-Chevalier, présidente du réseau normand.

Elle chapeaute une équipe d’une quarantaine de juristes, conseillers en insertion professionnelle, conseillères conjugales et familiales, psychologues, qui permettent de développer une approche globale et transversale des problématiques rencontrées par les femmes. Si trouver un emploi reste une «clé de l’égalité», l’accompagnement des victimes de violences reste un point d’attention particulier. C’est pourquoi l’association se joint à toutes les manifestations contre les violences faites aux femmes. «En 2022, nous avons reçu 2 225 femmes victimes de violences en Normandie», insiste la militante qui travaille avec ce credo : «Armées de meilleures connaissances de leurs droits, [les femmes] sont à même de prendre les meilleures décisions pour elles-mêmes.»