L’aventure sur l’Antenne commence par quatre petits ponts, sur la commune de Cherves-Richemont en Charente, à quelques kilomètres de son embouchure. Ici, la rivière se coupe en quatre. L’endroit est bucolique. Calme. Serein. On entend l’eau couler, en délicieux bruissement. Et le vent fait frémir les feuilles de peupliers qui bordent son lit. Le nom vient du celte «An Tenn» qui signifie «la vallée».
On a chaussé des bottes. Il y a de la boue sur les berges, et c’est parfois un brin vaseux. En remontant ces berges, on tombe sur une immense propriété, bordée de peupliers. Elle serpente, là, lentement. La totalité de son parcours, celui de ses principaux affluents puis l’ensemble de sa vallée forment le site «Natura 2 000 vallée de l’Antenne». Les grands milieux naturels qui la composent sont des «rivières à cours d’eau moyen, aux eaux claires et de bonne qualité». Voilà une aulnaie-frênaie étendue, et aussi des roselières. On longe des plantations de peupliers, un bois d’exploitation, qui n’est plus exploité depuis belle lurette. Des prairies inondables. L’hiver, la rivière déborde. Des prairies et des cavités souterraines complètent l’ensemble, faisant le bonheur d’espèces animales et végétales devenues rares et menacées en Europe. L’Antenne est un affluent de la Charente, comme le sont la Soloire, l’Argence, la Moulde ou la Devise. Jolis noms, petites rivières, calme assuré…
Plus jeunes, nous l’avons descendue jusqu’à son embouchure, y retournant nos canoës, troublant s