Le ski, c’est fini ? Aux Arcs, station géante de Haute-Tarentaise, la vallée savoyarde phare de l’industrie française des sports d’hiver, rien ne permet de l’imaginer. Bien sûr, en cette mi-septembre, dans les ultimes jours de la saison touristique estivale, les rues de Bourg-Saint-Maurice, ville centre de la station, sont bien peu agitées et le resteront tout l’automne. En décembre pourtant, «la ruée vers l’hiver», comme la résume Marion Grognet, directrice marketing de l’office du tourisme, va recommencer. L’hiver dernier, la station a battu des records : 350 000 visiteurs, 6 % de nuitées et 10 % de skieurs en plus par rapport à l’hiver précédent. «Une énorme saison : sur les grosses journées de février, nous avons accueilli jusqu’à 25 000 skieurs», précise Marion Grognet sans ciller.
On est ici au «cœur de la meule», selon l’expression du géographe Philippe Bourdeau (lire ci-contre), là où se perpétue la puissance de l’or blanc. ADS, exploitant du domaine skiable et filiale du leader du secteur, la Compagnie des Alpes, a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 87,2 millions d’euros. Marion Grognet se garde pourtant de tout triomphalisme : «Nous performons car d’autres vont moins bien. A la question : “Pourquoi les Arcs ?”, 75 % de nos nouveaux clients répondent : pour être rassurés sur la neige. Et cela s’amplifie chaque année.»
«Plus la neige devient rare, plus la fascination est renforcée»
Les Arcs, deuxième station de France en termes d’accueil avec ses 40 000 lits touristiques et son domain