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Les architectes français, aujourd’hui plus de 30 000, portent dans le monde une voix singulière, de Rio de Janeiro, avec la Cidade das Artes de Christian de Portzamparc, à Abou Dhabi avec le Louvre de Jean Nouvel, en passant par le Pavillon français inauguré récemment à l’Exposition universelle d’Osaka, orchestré par l’agence Coldefy, en partenariat avec Carlo Ratti (commissaire de la Biennale de Venise cette année).

Les architectes français sont les deuxièmes exportateurs du secteur en Europe, derrière les Britanniques, et se distinguent par leur expertise en matière d’architecture durable et responsable, de continuité entre patrimoine, conservation, réhabilitation, adaptation et création concrétisant le principe selon lequel l’architecture est «une et indivisible» comme la qualifie Philippe Prost, grand prix national de l’architecture 2022.

Au-delà d’être l’opérateur du Pavillon français de la Biennale de Venise, l’Institut français soutient, en cohérence avec la stratégie nationale pour l’architecture annoncée par la ministre de la Culture, Rachida Dati, le 4 février, la présence à l’international des architectes en début de carrière, accompagne les agences dans leur projection à l’international en lien avec le réseau diplomatique français, et notamment celles qui souhaitent accélérer leur développement sur des marchés cibles.

La Biennale de Venise offre depuis sa création une plateforme aux architectes pour présenter leur travail, échanger avec leurs pairs et faire connaître les tendances architecturales. Près de 300 000 personnes ont visité la précédente Biennale d’architecture en 2023, dont plus de 180 000 pour le Pavillon français.

C’est un événement prescripteur auquel soixante-cinq pays participent.

Alors même que le bâtiment historique abritant le Pavillon français sera fermé pour d’importants travaux de rénovation nécessaires, pilotés et financés par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’Institut français, avec le ministère de la Culture et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, dont il relève, ont choisi de maintenir la participation de la France à la Biennale cette année.

Imaginer un pavillon «hors les murs» : c’est le défi relevé par l’agence Jakob + Macfarlane, associée aux architectes Eric Daniel-Lacombe et Martin Duplantier, sélectionnés pour représenter la France.

Faire de cet aléa une opportunité : c’est le manifeste de leur projet Living With /Vivre avec. L’architecture s’adapte à l’existant, vit avec l’impermanence des choses et l’imprévisibilité du futur, propose des solutions innovantes face aux défis environnementaux, aux conflits et à l’instabilité du monde. Celles qui seront présentées dans ce projet proviennent d’une collaboration avec une quarantaine d’architectes, urbanistes, paysagistes, d’écoles d’architecture. L’Institut français mobilise ses partenaires pour montrer ce projet au plus grand nombre. En 2026, il fera étape au Frac Centre-Val de Loire à Orléans, puis à Chicago, à Recife et São Paulo dans le cadre de la Saison France-Brésil 2025.

La thématique du Pavillon résonne avec l’un des objectifs de la stratégie nationale pour l’architecture : montrer que l’architecture est autant une discipline qu’une politique publique incontournable pour répondre aux défis environnementaux et sociétaux.

À noter que plusieurs architectes et designers français seront présents à Venise dans l’exposition internationale qui se déploie en parallèle des pavillons nationaux, comme l’agence Coldefy, Imma Sierra, Clémence Althabegoity, Rach Rouzaud, Bernadetta Budzik, François Roche, Eytan Levi ou encore Gabriel Fontana au Pavillon des Pays-Bas.

Qu’on se le dise : les architectes français portent une voix singulière, et reconnue !