Innovation, changement climatique, intelligence artificielle, éco-anxiété : comment mieux réparer sa santé ? Rendez-vous à Rouen et à Caen, les 30 novembre, 1er et 2 décembre 2023 au MoHo avec le LibéCARE pour débattre avec médecins, intellectuels et experts.
Tout commence le 11 février 2005 quand est votée la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Une loi qui, pour des milliers de personnes vivant en France avec un handicap, sonne comme une prise d’acte… après trente ans de silence législatif sur la question du handicap.
Si la loi n’a toujours pas rempli toutes ses promesses, en termes d’accessibilité universelle entre autres, «elle a en tout cas permis de mettre en lumière le besoin de nos concitoyens à obtenir une véritable autonomie et l’accès aux soins fait partie de cette autonomie et reste encore aujourd’hui une gageure», nous explique Céline Champin, chargée de projet en santé au Réseau de services pour une vie autonome (RSVA).
«On s’appuie sur ce qui existe déjà localement»
Basé à Caen, le RSVA a été créé en 2008 dans le but de répondre aux besoins des personnes n’ayant pas d’accès aux soins et d’améliorer le parcours de santé pour les personnes en situation de handicap. Dans le Calvados d’abord, puis, entre 2012 et 2017, le réseau s’est étendu à la Manche, à l’Orne, puis à l’Eure et à la Seine-Maritime.
Armée d’une trentaine de salariés répartis sur ses différents pôles (santé, ressource et parcours…), l’organisation s’adapte aux territoires qu’elle accompagne et travaille avec les acteurs incontournables de la santé : «On s’appuie sur ce qui existe déjà localement, pour être au plus près des besoins. Par exemple, au Havre nous travaillons avec la Ligue havraise et le groupe hospitalier du Havre pour tout ce qui est accès à la santé bucco-dentaire. L’ARS nous a également saisis pour le portage du dispositif national “handigyneco”, assurant à toutes les femmes un suivi gynécologique adapté.»
Nouveaux projets
Dans un contexte parfois difficile, cette synergie ne peut être que salutaire. «Sur les plateformes mises en place par le gouvernement, nous avons mis en place un dispositif pour les aidants des personnes avec des troubles autistiques dans l’Orne, la Manche et le Calvados. Nous faisons de la sensibilisation pour les aides à domicile.» «Nous savons aussi qu’il y a beaucoup de besoins en ophtalmologie dans la région», conclut Céline Champlin. Si le réseau est déjà très occupé, il espère pouvoir bientôt lancer de nouveaux projets.